vendredi 7 février 2014

Les règles du croquis et de la carte en géographie

Beaucoup d'élèves sont déroutés par les exercices cartographiques alors qu'il suffit de connaître quelques règles très simples. En voici quelques unes...

 

Tout d'abord sur la forme...
1. La carte doit être soignée : coloriez au crayon, sans appuyer excessivement, toujours dans le même sens. Si vous hachurez, les hachures doivent être régulières.
 
2. La légende doit correspondre à ce qui est représenté sur la carte.
    • Un rectangle indique une plage de couleur ou de hachures.
    • Tout autre figuré doit être représenté tel quel dans la légende.

 3. Si vous devez superposer des éléments, choisissez des figurez clairs : en général, évitez de superposer deux couleurs, préférez des hachures ou des pointillés. Nota : on peut superposer des couleurs quand on veut montrer le mélange, ou la "fusion" de deux notions (exemple : croquis du développement durable).
4. Nommez les repères que vous indiquez sur la carte. Par exemple, si on vous demande d'indiquer les trois principaux ports d'échange français, ne vous contentez pas de les indiquer par un carré, écrivez à droite de chaque figuré : "Le Havre", "Dunkerque", "Marseille".

Ensuite, sur le fond...
1. La carte ou le croquis doivent comprendre les éléments suivants : Titre / Légende / éventuellement échelle.
2. Le titre doit résumer ce que montre la carte ou le croquis, il doit être problématisé. Exemple : "La population française : une répartition inégale" ; "La France, un territoire centralisé" ; "Les espaces productifs dominants" ...
3. La légende doit être organisée de façon thématique. Par exemple, sur un croquis sur l'organisation du territoire français, on pourrait trouver dans la légende : I. La centralité de l'agglomération parisienne / II. Des périphéries dynamiques / III. Des périphéries défavorisées.

Voilà pour l'essentiel ! A vos crayons.

Corrigé de la question rédigée sur le Front populaire

Les défauts les plus courants sont les suivants :
  • Problèmes d'organisation (toutes les informations sont mélangées sans être classées dans des parties thématiques et/ou chronologiques)
  • Manque de précision : en histoire, il faut des dates et des faits précis.
  • Hors sujet : vous parlez de tout autre chose que du sujet, ou de faits reliés mais qui ne sont pas au coeur de celui-ci (ex : la crise économique en détail).
Voici une proposition pour la question rédigée :



1De 1936 à 1938, la France a un gouvernement de Front populaire : une union de trois partis de gauche (PCF, SFIO et Parti radical).

Tout d’abord, en mai 1936, le Front populaire obtient 60% des voix aux élections législatives. Léon Blum est appelé à former un gouvernement qui rassemblera des socialistes et des radicaux. Le PCF choisit un soutien sans participation. Cette élection est accueillie dans la joie par les ouvriers qui se mettent en grève, à la fois pour faire pression sur le gouvernement et le patronat et pour célébrer cette victoire.

Puis, le pouvoir réunit à Matignon le patronat et la CGT qui aboutissent à un accord (Accords Matignon) le 7 juin 1936. Les ouvriers obtiennent d’importantes augmentations de salaires. Elles sont suivies par des lois sociales qui répondent aux attentes des ouvriers : les congés payés (15 jours), la semaine de 40H et les conventions collectives (accords par branche professionnelle entre salariés et employeurs).

Ces réformes vont susciter des réactions antagonistes. Les ouvriers vivent une véritable « embellie » : ils connaissent une amélioration de leurs conditions de travail et accèdent aux loisirs. C’est la naissance d’une véritable culture populaire. Par contre, à droite, l’opposition est très vive et les réformes sont fortement critiquées : les 40H et les congés payés mèneraient à la paresse des ouvriers et approfondiraient la crise.

Face aux oppositions et divisions internes du Front populaire, en 1938 Léon Blum démissionne non sans laisser une trace durable dans la société.