MONDE : Connaître et utiliser les repères suivants :
- La Seconde Guerre mondiale : 1939-1945
- La libération des camps d’extermination : 1945
- Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe : 8 mai 1945
- Bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki : août 1945
Caractériser les enjeux militaires et idéologiques de la guerre
Décrire et expliquer le processus de l’extermination
FRANCE :Connaître et utiliser les repères suivants
- Appel du général de Gaulle : 18 juin 1940
- Régime de Vichy : 1940-1944
- Fondation du Conseil National de la Résistance par J. Moulin : 1943
Raconter la défaite et expliquer ses conséquences, l’armistice et la fin de la IIIe République
Décrire :
- quelques aspects de la politique du régime de Vichy révélateurs de son idéologie
- la vie d'un réseau, d'un mouvement de résistance
Exercice 1 : Questions de connaissances
1. La bataille de Stalingrad dure du 17 juillet 1942 au 2 février 1943. Elle est particulièrement meurtrière puisqu'elle fait 800 000 victimes parmi les Allemands, 500 000 parmi les soviétiques. C'est un tournant de la guerre car c'est la première grande défaite de la Wehrmacht qui capitule. A partir de cette défaite, l'URSS reconquiert les territoires pris par les nazis.
2. En août 1945, les Etats-Unis lancent deux bombes atomiques sur les villes japonaise de Hiroshima et Nagasaki entraînant la capitulation japonaise et la fin de la guerre sur le front Pacifique.
3. Le 18 juin 1940 est une date importante car elle correspond à l'appel du général de Gaulle à la résistance, lancé depuis Londres, suite à la défaite française face à l'Allemagne.
4. Le régime de Vichy collabore avec l'Allemagne de multiples façons. En voici deux exemples : l'envoi de travailleurs en Allemagne (volontaires, puis STO), collaboration au génocide des Juifs.
5. Le régime de Vichy est un régime autoritaire dont l'idéologie peut se résumer par la formule "Travail, famille, patrie". Vichy veut revenir à des valeurs traditionnelles en opposition avec le Front populaire (corporatisme dans le monde du travail, rôle traditionnel des femmes) et développe un patriotisme fondé sur le culte de la personnalité autour du Maréchal Pétain.
Exercice 2 : Questions sur un document
1. Le document est une « une » de journal clandestin. Il est rédigé par des membres de la résistance.
2. Libération est l'organe de presse d'un mouvement de résistance (MUR). Il se rattache à De Gaulle qu’il désigne comme le chef du mouvement. Il se rattache aussi à d’autres mouvements résistants en France : Combat, Franc-tireur.
3. En 1943, la France est sous le régime de Vichy, un régime autoritaire qui collabore avec l’Allemagne et pratique la censure.
4. « Sabotez la conscription des esclaves au service d’Hitler » est un appel à la résistance face au service du travail obligatoire mis en place en 1942. Le STO est présenté comme un esclavage. Le journal appelle les jeunes français à refuser la « conscription » et donc, à déserter et entrer en résistance.
5. La Résistance pratiquait aussi des actions de sabotage, la fabrication de faux papiers, le renseignement, les attentats.
Exercice 3 : le génocide des Juifs d'Europe
Ce sujet est difficile compte tenu de la quantité d'informations à donner et surtout, à classer. Le plus simple est de respecter la chronologie car le génocide se déroule en plusieurs étapes qui suivent celles de la guerre.
Dès l'invasion de la Pologne en septembre 1939, Hitler et les nazis vont mettre en place des mesures visant à l'extermination du peuple juif en Europe (c'est-à-dire à son génocide). Le processus génocidaire s'étale sur toute la durée de la guerre et suit son évolution. Nous allons tenter de résumer ses principales étapes.
Tout d'abord, à partir de 1940, les Juifs de Pologne (puis d'URSS) sont regroupés dans des ghettos, c'est-à-dire des quartiers fermés à l'intérieur des villes où ils sont placés de force. Le ghetto le plus important est celui de Varsovie (plus de 400 000 Juifs y furent regroupés). Les conditions de vie y sont atroces : surpopulation, famine (rationnement extrême), épidémies et mauvais traitements forment le quotidien des habitants du ghetto. Environ 800 000 Juifs y périrent.
Par ailleurs, dans un second temps, l'extermination de masse se met en place avec la rupture du pacte germano-soviétique (juin 1941). Les Einsatzgruppen, des unités spéciales de tuerie, officiellement chargées d'éliminer les opposants à l'Allemagne, suivent la progression des armées allemandes et exterminent systématiquement les Juifs. Ils sont rassemblés à l'écart des habitations, souvent dans les forêts, où on les force à creuser une fosse commune. Ils sont ensuite tués par balle (au départ fusillés, puis au pistolet, à bout-portant) et les corps sont entassés dans la fosse. Cette étape, appelée "Shoah par balle" a causé 1,3 millions de victimes.
Enfin, en janvier 1942, Hitler annonce à la conférence de Wannsee la mise en place de la "solution finale à la question juive". A cette date, les camps d'exterminations (qui étaient prévus dès le départ) sont "opérationnels". Les Juifs de toute l'Europe occupée vont alors être massivement déportés par convois ferroviaires vers ces camps qui sont de véritables usines de mort. Ils sont tous situés en Pologne et sont au nombre de six (Treblinka, Sobibor, Maïdanek, Chelmno, Belzec, Auschwitz-Birkenau). Les déportés y étaient systématiquement envoyés dans des chambres à gaz, puis leurs corps étaient brûlés dans des fours crématoires. Ces camps n'ont laissé pratiquement aucun survivant (à part quelques rares membres de Sonder Kommando, les unités chargées d'évacuer les corps des chambres à gaz).
Parmi ces camps, Auschwitz-Birkenau est à part car il s'agit aussi d'un camp de concentration. Les déportés passaient donc par une "sélection" au cours de laquelle une minorité d'entre eux était envoyée dans le camp de concentration pour y travailler. Les conditions de vie y étaient abominables. Les détenus étaient déshumanisés (tatoués d'un numéro, affamés, maltraités) et la mortalité y étaient très forte. Notons que les Tziganes ont également étaient déportés à Auschwitz et assassinés dans les chambres à gaz.
Le bilan du génocide est très lourd puisqu'il fait de 5 à 6 millions de victime soit les 2/3 de la population juive d'Europe.
